Le néant, le vide et l'âme de l'hêtre

Du vide vient le néant, et inversement du néant nait le vide
C'est donc sur ce constat non pas accablant mais assez creux (qui à dit vide ?) que je commencerais

Commencer sur quoi ?
Sur quelque chose, soit une extirpation du néant, un anéantissement du vide
Sur ce toute ma théorie vole en éclat...
Va, je ferais sans.
Donc où étais-je ? ah, le néant.
Ou ne vaut-il pas mieux commencer par le vide ?
La question n'est pas puisque finalement c'est la même chose
(ce qui n'est pas vrai, je le montrerais après, mais j'en ai besoin pour continuer, sinon je me mords la queue)
Donc le vide. Le vide, c'est l'absence de chose, le vide c'est le rien, bien que deux fois rien c'est toujours mieux que rien.
Et puis en passant, un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, mais ça n'a rien à voir
Donc le vide, c'est ce que j'essaie de détruire ici. Ou presque. Car j'ai cette citation qui va révéler une vérité éblouissante
(mettez donc vos lunettes)
"le vide est pleins de choses vous savez" dixit ma prof de 1ere en physique
(enlevez les lunettes, à moins que votre contraste/luminosité soit mal réglé)
C'est en soi irrévocable : l'explication scientifique donnée est que ce que l'on appelle le vide ici est l'air, ou le vide de l'espace, bref, c'est le non physique
Et ce non physique dont il est question ici, est pas si vide, car il est rempli d'un tas de particules refusants de décliner leurs identités (les coquines)
Donc, le vide n'est pas vide, le vide étant donc plein, et si l'on suit ceci, ce que je fais n'est que remplir ce qui est déjà plein
Donc fondamentalement inutile.
Soit, premier constat, dérangeant.
Ne nous arrêtons pas en si bon chemin et parlons du néant
Le néant...qu'en dire ? le néant, c'est encore plus vide que le vide, c'est l'absence propre de toute choses (éventuellement sales, ce qui économise du nettoyage)
Le néant donc, est assez terrifiant en soi, et même hors de soi, et assez peu définissable, ce qui m'embête fortement
Je vais quand même essayer, juste histoire de lui faire peur
Car en fait, le néant à peur de la création, de l'idée, de toute chose capable de le supplanter dans l'instant
Le néant, est donc de ce point de vue profondement humain. Et dire que le néant est humain n'est pas une mince affaire, ni même une grosse affaire. C'est juste une constatation en fait.
Et puis le néant est en chacun de nous aussi. Il est nous.
Constitué de néant, l'être se pousse à le dépasser et le supplanter, mais le néant courant vite, il nous rattrape et nous reconqueres(fcuk, ce mot j'arrive pas à l'orthographier)
C'est ce qu'on appelle l'ennui.


Soit, deuxième constat.(il n'est rien, celui-ci)
Alors l'ennui.
Son ennemi est le divertissement
La société
La musique
etc, la liste est longue, car c'est la principale activité de l'humain, depuis la nuit des temps
Combattre l'ennui
L'ennui
Cette chose abstraite
Venue du néant
Venue du vide
Venue de rien
Avec rien
Avec du vide
Remplissant de néant
Faisant le ménage...par le vide
Et le vide, étant plein de choses (rappelez-vous), rempli
Les idées arrivent alors
Les activités
L'Activité
Le travail
(oui car le travail n'est pas seulement utile à la société, car ce qui est fait aujourd'hui est faisable au même niveau par beaucoup moins de personnes, c'est juste un problème de combat contre l'ennui, contre l'inactivité, bref c'est un autre débat)
Donc le vide arrive pour se chasser
Donc le néant arrive pour se tuer
Le néant est auto-destructeur.

Soit. Troisième constat
Qui appuie le fait que le néant est humain

Le néant, et tout son cortège, constitue l'âme
L'âme de l'hêtre tout autant que l'âme de l'être, car l'être est un hêtre comme les autre, un être végétal si l'on veut le caractériser
Ceci ne m'avance à rien
Au néant si l'on veut
J'ai crée
J'ai détruit
Dans la même phase
J'ai donc néantisé. (du verbe néantiser, très connu, si si je vous assure, même à -20% si ça vous dit.)



Tout cela, ça a été pensé, écrit, rédigé.
Pour combattre un certain ennui
L'ennui existenciel
Car il est indispensable, et je pense que sans lui je serais mort
Car, ce qui pousse à vivre (du moins dans un sens, et pour ma part) est ce savoir de l'ennui
Car s'il n'y avait ennui, il n'y aurait aucune raison de s'activer, donc de vivre.
Je vis pour combattre l'ennui, car c'est mon instinct qui me pousse
Je crois que c'est là que ce situe mon réel manque de motivation apparent à la Vie
La Vie, celle de la la société, ce qui se vit tous les jours
Quand on me demande ce que je veux faire plus tard, si je veux travailler, si je veux avoir de l'argent, je répond que je m'en fiche quelque peu, que je verrais bien.
Et ça, ça vient que je n'ai pas besoin de tout ça pour me sentir exister
Car je sais que j'existe
Que je sais que je suis
Un être
Le néant
(bon y'a ça, et aussi un refus d'affronter l'inconnu n°1, alias le futur et une grande part de la réalité)
(mais au moins j'en suis conscient. Et je fais rien contre, puisque ça m'arrange)
(et puis ce n'est pas si désagréable de vivre ainsi, une fois qu'on à pris l'habitude)

Je crois que j'en ai fini avec ça
Du moins une partie
Tout ça ça n'est jamais fini
A moins de ne plus être
Et ça c'est pas de sitôt.